TraduQtiv sans frontières amène des dictionnaires en prison!

Des dictionnaires pour les prisons… Une nouvelle initiative de TraduQtiv sans frontières.

En 2018, dans le cadre de son programme Objectif Lire à l’intention des personnes éloignées de la lecture ou de l’écriture, La Foire du Livre de Bruxelles a publié un recueil de textes, dont certains devaient être traduits. Christine Defoin, responsable du programme, a alors sollicité l’asbl TraduQtiv : il s’agissait de participer à la publication du recueil  en prenant en  charge (bénévolement) la traduction de textes en langues étrangères (arabe, anglais, espagnol, …). Pour cette occasion, l’asbl TraduQtiv a créé un volet d’activités intitulé TraduQtiv sans frontières, dans lequel elle propose un soutien à des projets qui ont besoin d’une aide en matière de traduction littéraire.  Ainsi, elle a, depuis, apporté des soutiens ponctuels à différents projets : d’autres recueils édités par la Foire du Livre de Bruxelles, le festival de films Elles tournent, le Centre bruxellois d’action interculturelle (CBAI), etc. 

Dans le programme  sociétal de la Foire du Livre de Bruxelles Objectif Lire, de nouvelles  initiatives ont aussi été mises en place au fil du temps, pour toucher d’autres publics comme les senior.e.s, les apprenant.e.s d’alphabétisation, les personnes à handicaps ou les détenu.e.s. Pour ces dernier.e.s, le concours d’écriture Libre d’écrire, par exemple, organisé par la Foire en partenariat avec la CAAP (Concertation des associations actives en prison), la Compagnie Gambalo , l’Adeppi, et le Service de la Lecture publique de la Fédération Wallonie-Bruxelles  est proposé  dans toutes les prisons de Belgique francophone. Il a rassemblé cette année, pour sa troisième édition, plus  de 120 textes. Vingt d’entre eux répartis en 5 catégories (poésie, fiction, récit de vie, hors cadre et oralité) ont été retenus lors de la pré-sélection et soumis au jury d’écrivains présidé en 2022 par Kenan Görgün. La remise des prix était organisée par la Foire lors de la Semaine du livre.

Dans le prolongement de ce programme sociétal et de la réflexion sur la nécessité de l’accès à la lecture pour toute personne incarcérée autant que  le soutien au développement des bibliothèques en prison, l’asbl TraduQtiv accompagne la Foire du Livre et s’engage! Grâce au soutien de Veronika Valentova, traductrice au Comité économique et social européen, TraduQtiv sans frontières va fournir des dictionnaires dans certaines prisons grâce au réseau de la CAAP et de l’Adeppi.

La collecte est fructueuse!

Veronika Valentova a vu d’énormes changements dans son travail ces dernières années. La traduction automatique est devenue de plus en plus performante, plus précise et plus efficace pour des textes administratifs. La base de donnée terminologique IATE est devenue immense et l’utilisation des dictionnaires en papier devient de plus en plus rare.  Que faire de tous ces volumes qui remplissent les placards du service de traduction ?

Ecoutons Veronika : Je me suis tournée tout naturellement vers Anne Casterman sachant qu’elle avait créé l’asbl TraduQtiv et je lui ai demandé s’il était possible de donner une seconde vie aux dictionnaires qui ne sont plus utilisés. Nous en avons dans toutes les langues de l’Union européenne et ils devaient pouvoir servir. Jeter un livre est un sacrilège, je ne pourrais jamais m’y décider.

Les sacs s’accumulent devant la CAAP!

Dans le cadre du partenariat que l’asbl TraduQtiv entretient avec la Foire du Livre de Bruxelles, Anne a pensé à une solution : faire un don aux associations CAAP et ADEPPI qui œuvrent pour améliorer l’accès à la culture des personnes incarcérées. J’ai organisé une collecte dans mon service et ensemble avec mes collègues, nous avons transporté les dictionnaires au siège de la CAAP. Leur seconde vie commence et j’espère qu’elle sera tout aussi riche et intéressante que la première. 

Le tri a commence!

Pourquoi des dictionnaires en prison ?

Comme le constate Camille Couette de la CAAP,  les bibliothèques des établissements pénitentiaires sont bien souvent très peu fournies, et manquent de livres en langue étrangère et de dictionnaires. Or, nombre de personnes incarcérées ne parlent pas les langues nationales… L’accès à la culture doit être le même pour tous·tes. 

Les dictionnaires ont donc une place de choix en prison! Une belle intiative de TraduQtiv sans frontières!

Merci à tous les partenaires qui œuvrent sur ce projet !

La CAAP (Camille Couette)

L’Adeppi  (Coralie Beullens)

La Compagnie Gambalo (Nicolas Swysen)

 Concours Libre d’écrire

La Foire du Livre de Bruxelles (Christine Defoin)

Avec le soutien de Veronika Valentova, traductrice au Comité économique et social européen.