Retour sur une belle aventure

Il y a bientôt 8 ans, en août 2016, l’asbl IMPEQes, très active depuis plus de 10 ans dans le monde des systèmes qualité de l’enseignement supérieur, avait souhaité se réorienter vers les systèmes qualité à developper dans le monde culturel. Avant de se changer en asbl InCulQ, elle avait proposé un concours qui couronnerait un projet alliant ces deux univers: l’approche orientée qualité d’un domaine lié à la culture écrite, parlée, jouée ou filmée. Le prix consistait en une somme d’argent permettant de créer des statuts, de les déposer au moniteur et de lancer une première activité, ainsi qu’un accompagnement organisationnel. Plusieurs projets originaux avaient été présentés.

C’est Anne Casterman qui avait remporté le concours avec son projet d’asbl « autour de la traduction littéraire », l’asbl TraduQtiv (Traduction et Qualité: transmission, information et veille). L’idée, qui avait séduit le jury, était simple. Il ne s’agissait pas d’apprendre aux traducteurs et traductrices à « bien » ou à « mieux » traduire. Il y avait pour cela d’excellentes écoles et une formation très diversifiée en Fédération Wallonie Bruxelles. Il s’agissait au contraire, d’abord, de les informer sur les outils, les nouveautés, les ateliers, les rencontres, les activités qui pouvaient les aider à améliorer leur pratique (transmission, information et veille) et, ensuite de travailler à leur donner toute la visibilité qu’on ne leur accordait que rarement.

Anne ayant réuni, par son inépuisable pouvoir de persuasion, une douzaine de passionné·e·s autour d’elle, les statuts étaient donc déposés au Moniteur le 4 octobre 2016 et l’aventure pouvait commencer. Avec le soutien de membres de l’asbl InCulQ comme Françoise Vander Poorten, qui fut longtemps une trésorière de bon conseil et qui, désormais, nous guide des étoiles, ou Anne Verbeke, devenue entretemps Présidente de l’asbl InCulq et qui a tenu à rester Vice-Présidente de TraduQtiv pour accompagner Anne dans le développement de ses projets. Et parmi les administrateurs des piliers de la traduction ou de la culture, comme Brigitte Brisbois, Bart Vonck, Gregory Laurent, Marcel Leroy, Cristina López Devaux, Laetitia Cordonnier, Noëlle Michel…

Et c’est ainsi qu’elle a organisé, à la Librairie Chapitre 13, sa première rencontre autour des « Droits d’auteurs du traducteur » , animée par Maître Frédéric Lejeune, spécialiste de la propriété intellectuelle.

Pendant près de 8 ans, malgré les réticences initiales, Anne s’est consacrée sans relâche à remplir la tâche qu’elle s’était fixée. Avec le soutien indéfectible de la Fédération Wallonie-Bruxelles, elle a pu organiser, pour les traducteurs et traductrices de tous horizons et parfois du monde, des rencontres de très haut niveau, des animations originales, des activités pratiques ou des échanges très utiles, et elle a développé le répertoire de la traduction en Belgique francophone, qui lui tenait tant à coeur. Elle a bientôt été reconnue comme une voix de référence par tous les secteurs de la traduction, du monde académique au monde éditorial, en passant par les médias et, bien entendu, les traducteurs et traductrices, sensibles à la qualité de son engagement et en attente des actions qu’elle leur proposerait.

Présente dans tous les festivals, active dans tous les grands colloques, elle y glanait l’information, invitait des intervenant·e·s et partageait le tout avec les membres de TraduQtiv. Et pour ce faire, après la création de ce blog, elle a développé le compte Facebook et , avec l’aide de Mélanie Saussez, Community manager, elle a fait vivre un compte Instagram très riche.

La Foire du livre de Bruxelles n’aurait sans doute pas pu organiser pendant plus de dix ans sa Journée de la traduction, sans le partenariat étroit avec TraduQtiv, où Anne a fait sa dernière intervention publique le jeudi 4 avril 2024, malgré son immense fatigue. C’est d’ailleurs dans le cadre de ce partenariat, pour accompagner Objectif Lire, le programme sociétal de la Foire du livre, qu’Anne avait créé le volet « TraduQtiv sans frontières » pour lequel elle recrutait, quand le besoin s’en faisait sentir, des bénévoles qui aidaient à la traduction de textes écrits par des migrants ou de personnes détenues. L’an dernier, elle avait aussi amené à la CAAP (Concertation des associations actives en prison) des dictionnaires pour les bibliothèques en prison.

Hier, vendredi 14 juin 2024, à 17h20, lors d’une assemblée générale extraordinaire, et conformément au souhait de Anne, le bureau et les administrateurs et administratrices, ont dissout l’asbl TraduQtiv. Puis, comme Anne l’avait demandé et prévu, nous avons fait la fête en son honneur!

La transmission s’arrête mais, c’est inévitable, l’esprit et l’enthousiasme vont demeurer.

Ainsi, comme les autres médias de TraduQtiv, ce blog va lui aussi s’arrêter. Pendant quelques temps, il vous sera encore accessible. Ensuite, l’équipe trouvera un moyen d’archiver la somme d’articles et d’informations qu’il contient et de mettre le tout à votre disposition.

Notez aussi que lors de la 10ème Journée de la Traduction de la Foire du livre de Bruxelles, un hommage festif sera rendu à Anne, le jeudi 13 mars 2025 vers 16h!

Merci de nous avoir suivis pendant ces 8 années.
Merci d’avoir commenté, « liké » et transmis les contenus que nous avons partagés avec vous.
Merci d’avoir été fidèles, en grand nombre, aux activités que l’asbl vous a proposées.

Merci.

Prenez soin de vous et continuez à défendre de toutes vos volontés réunies la visibilité et la qualité de notre profession.

Christine Defoin

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